Libres Expressions

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Architecture & Urbanisme


Bordeaux - France : « Hyperion » et « Silva » habités vers 2020...

Azzedine G. Mansour – 3 juin 2016

 

D'ici à 2020, deux immeubles de 18 étages chacun composés à 80 % de bois verront le jour dans la ville de Bordeaux, à proximité de la gare. Ces tours, baptisées « Hyperion » et « Silva » (cf. image ci-dessous), seront construites respectivement par Eiffage sur une architecture de Jean-Paul Viguier, et par Kaufman & Bread, accompagnés d'Art & Build et du Studio Bellecour.

 

D'une hauteur de 57 et 50 mètres, elles constitueront alors les deux immeubles d'habitation en bois les plus hauts du monde. ! Seuls les escaliers, les ascenseurs et le cœur de ces édifices sont en béton pour assurer la stabilité de la structure... Le reste de l'ossature sera réalisé en bois massif. Un choix écologique, selon Eiffage, puisque ce matériau émet 25 % de moins de CO2 qu'une structure similaire érigée entièrement en béton...

 

Hyperion & Silva.jpg

 

N. B. : assimilé au Soleil, enfant d'Ouranos (Ciel) et de Gaïa (Terre), « Hyperion » est le nom donné à l'un des Titans (divinités primordiales géantes) qui ont précédé les dieux de l'Olympe.


Pour plus de détails sur ces deux tours, lire : « Deux tours en bois de 50 m. de haut seront construites à Bordeaux », publié en ligne sur le site de Batiweb à l'adresse internet suivante : http://www.batiweb.com/actualites/architecture/deux-tours-en-bois-de-50-metres-de-haut-seront-construites-a-bordeaux-14-03-2016-28028.html.

 

Mots clés : tours, bois, béton, Hyperion, Silva, Bordeaux, Jean-Paul Viguier, écologie.

 

Pour citer cet article :

 

Azzedine G. Mansour, Bordeaux - France : « Hyperion » et « Silva » habités vers 2020, in : Libres Expressions, 3 juin 2016 [https://azzedine-gm.blog4ever.com/bordeaux-france-hyperion-et-silva-habites-vers-2020].

 


05/06/2016
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DU GRATTE-CIEL AU "LAVE-CIEL"

Azzedine G. Mansour - 16 novembre 2015


Pour mesurer la qualité de l’air dans nos villes et le purifier, des designers songent à ériger d’immenses bâtiments, bardés de filtres et de capteurs... Du gratte-ciel, on cherche à franchir une autre étape dans la conquête du ciel urbain : rendre plus rentables les constructions en hauteur en les dotant de nouvelles fonctionnalités au service cette fois de l'environnement.


L'article ci-dessous, publié dans "Le Parisien Magazine" (13 au 19 nov. 2015, pp. 78-80), présente la plus récente trouvaille de quatre designers d'origine asiatique préoccupés par la qualité de l'air dans les grandes villes... Pour lutter, en effet, contre la pollution, Yuan-Sung Hsiao, Jia-Wei Liu, Hung-Lin Hsieh et Yuko Ochiai (designers taïwanais et japonais) proposent d’ériger, entre les buildings d’une métropole dense et polluée, une structure en forme de bulle géante et cristalline (voir photo ci-dessous) qui pourrait filtrer l'air urbain : une sorte de "lave-ciel" capable de débarrasser l’atmosphère de ses multiples impuretés.

 

 

Lave-ciel.jpg

Lave-ciel 2.jpg

 

Mots-clés : lave-ciel, environnement, urbain, gratte-ciel, changement climatique, purificateur, qualité de l'air,...

 

Pour citer cet article :

 

Azzedine G. Mansour, "Du gratte-ciel au lave-ciel", in : Libre Expression, 16 novembre 2015 [https://azzedine-gm.blog4ever.com/du-gratte-ciel-au-lave-ciel].


16/11/2015
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Climat et architecture : les avantages des toits verts...

Azzedine G. Mansour - 28 novembre 2014

 

Depuis que le réchauffement climatique est sur toutes les lèvres, on ne cesse de proposer des solutions susceptibles de faire tomber la température de quelques degrés Celsius dans notre habitat. Parmi ses solutions, celle des toits "blancs" fait son bout de chemin. Ces derniers sont, en effet, sensés refléter les rayons du soleil et adoucir, par conséquent, les îlots de chaleur dans nos cotés... Les toits verts (couverts de végétation) sont de plus en plus à la mode. Les expériences à travers le monde ont démontré que tels aménagements permettent eux-aussi de rendre nos bâtiments plus frais et plus écoénergétiques. Grâce à son toit vert, l’hôtel de ville de Chicago (voir image ci-dessous) a vu sa température moyenne annuelle diminuer de 4°C par rapport à celle des toits des bâtiments environnants, En été, cette différence peut atteindre 17°C... Tout un exploit !

 

monde-green_news_buildings1_c100.jpgChicago - toit vert de l'hôtel de ville.


Dans son édition du 27 novembre 2014, le journal "Métro" de Montréal a publié un excellent article vantant les grands mérites de ce type d'aménagements. Intitulé "Les nombreux avantages des toits verts",
il rapporte le cas très édifiant de l'hôtel de ville de Chicago...

 

 


28/11/2014
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Sagrada Familia : sacré chantier !

Azzedine G. Mansour – 22 mai 2014

 

Monument emblématique de Barcelone, la basilique de la Sagrada Familia (Temple Expiatori de la Sagrada Família de son nom complet en catalan, ou Templo Expiatorio de la Sagrada Familia en espagnol (en français : « temple expiatoire de la Sainte Famille ») fut conçue par l'architecte Antonio Gaudi dont le porte-folio architectural comprend sept réalisations majeures dont trois (le parc Güell, la Casa Mila et la Casa Vicens) sont classées au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.

 

SagradaFamilia.jpg

Illustration 1 : plus d’un siècle de travail acharné pour ne pas trahir la pensée de Gaudi…

Source : montage réalisé par Azzedine G. Mansour (15 mai 2014) à partir d’images publiées dans Science & Vie J. (no. 297, juin 2014, p. 27) et d’un croquis à l’encre de chine réalisé par un collègue architecte, Silarbi, dans la première moitié des années 1980.

 

Commencée en 1882, en plein cœur de Barcelone, cette œuvre (voir le montage photo ci-dessous) ne fut jamais achevée puisque Gaudi meurt de façon accidentelle, le 10 juin 1926. Se pose alors une question fondamentale pour les élus de la ville : que faut-il faire alors avec ce chantier inachevé ? Faut-il poursuivre les travaux en l’absence de plans (Gaudi ne dessinait jamais ses projets) et de maquettes (détruites lors de la guerre civile espagnole) ? En dépit de l’opposition manifestée par de nombreux intellectuels dont Walter Gropius et Le Corbusier, la construction reprend. Depuis plus de huit décennies, plusieurs architectes se relayent pour tenter de finir son travail. Des artisans et des ingénieurs du monde entier apportent également leur contribution et mettent tout leur savoir-faire au service de cette œuvre monumentale. Combinant des techniques médiévales et des logiciels ultramodernes, ils sont tous animés par un seul et même objectif : mettre une touche finale à cet édifice devenu une incontournable attraction touristique depuis la mort de Franco.

 

D'après des estimations basées sur les plus récentes avancées des techniques modernes de construction, on pense que ce temple devrait enfin être livré en 2026, juste à temps pour la commémoration du centenaire de la mort de son maître d’œuvre.

 

Un documentaire, réalisé par Stefan Haupt et sorti en salle depuis le 14 mai dernier, retrace les grandes étapes de ce « sacré » chantier qui, depuis la disparition de Gaudí, a vu passer plusieurs générations de bâtisseurs « dont la tâche consiste, comme l’écrit G. Loison sur le site web du Nouvel Observateur, autant à reconstituer les instructions du maître qu’à les réinterpréter sans les trahir à l’aune des techniques modernes ». À l’aide d’images à couper le souffle, il propose une sorte de « visite guidée » de ce chantier hors norme, de cette impressionnante « Cité des Anges » dont l'architecture allie de façon harmonieuse structures d'arcs paraboliques, traitements naturalistes des façades et diverses abstractions formelles, notamment au niveau des tours, d’une complexité stupéfiante...

 

ArtsMag88_pp.40.jpg

Illustration 2 : des abstractions formelles à couper le souffle…

Source : Arts Magazine, no. 88, juin 2014, pp. 40.

 

On rapporte que, pendant le tournage, le réalisateur a eu recours à des drones pour filmer les endroits où personne ne peut se rendre. ["SAGRADA – EL MISTERI DE LA CREACIÓ", vers. Fr. : « Le mystère de la Sagrada Familia », documentaire, 90 min.]

 

Pour plus d'information, visiter :

 

http://www.sagrada-film.ch/lefilm.html

 

On peut également voir les vidéos ci-dessous :

 

SAGRADA – THE MYSTERY OF CREATION (2014)

 

BARCELONA - SAGRADA FAMILIA

 

Mots clés : Barcelone, Espagne, Art nouveau, Cité des Anges, Antonio Gaudi, Sagrada Familia.

 

Pour citer cet article :

 

Azzedine G. Mansour, "La Sagrada familia : sacré chantier !", in: Libres Expressions, 22 mai 2014 (https://azzedine-gm.blog4ever.com/sagrada-familia-sacre-chantier).

 


23/05/2014
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La colonisation de la lune est à portée de main

L’impression 3D ouvre des portes jusque-là insoupçonnées…

Azzedine G. Mansour – 27 mars 2013

 

Depuis que l'impression 3D est à notre portée, nos rêves les plus fous deviennent de plus en plus réalité. Ainsi, coloniser la lune, à titre d’exemple, en érigeant à sa surface une base permanente n'est plus un simple fantasme, ni ne relève de l'univers irréel de la science-fiction. La réalisation d’un tel projet devient d’autant plus tangible que l’Agence spatiale européenne (ESA) en a fait un objectif concret. Elle vient, en effet, de dévoiler ses recherches qui visent à construire une base lunaire à l’aide d’une imprimante 3D [1]. C’est en tout cas ce que rapporte Le Parisien Magazine dans son édition du 22 au 28 mars 2013 [2].

 

 

Illustration : le projet de base lunaire de l’Agence spatiale européenne.

Source : Emmanuelle Vibert, « Coloniser la lune. Quel chantier ! », in: Le Parisien Magazine, 22 au 28 mars 2013, pp. 70-72.

 

Pour ce faire, elle compte envoyer cet instrument très prometteur dans le cosmos afin que la base dont il est question soit réalisée sur place à même le sable de la lune. L’heureuse firme chargée d’une telle mission est une start-up américaine de Californie. Baptisée Made In Space, cette entreprise de hautes technologies a déjà réussi, en 2011, l’exploit inattendu d’imprimer une clé à molette dans un environnement qui reproduit les conditions lunaires. Par ailleurs, en 2012, une équipe de chercheurs américains, rattachée à l’Université de Washington, a pu reproduire en laboratoire un sable similaire à celui que l’on trouve à la surface de la lune. Mieux encore, elle est parvenue à en fabriquer, grâce à une imprimante 3D, trois cylindres très solides composés chacun d’une succession de couches à base de ce sable artificiel qu’elle a chauffé au préalable à une très haute température.

 

Avec ces deux percées technologiques extraordinaires, tous les ingrédients semblent désormais réunis pour permettre à l’ESA d’aller de l’avant avec son projet de conquête de la lune. En partenariat avec l’agence d’architecture et de design britannique Foster + Partners, maître d’œuvre de nombreux projets spectaculaires comme celui de Masdar City aux Émirats arabes unies, elle a déjà sur sa planche à dessin les plans d’une base susceptible d’accueillir en toute sécurité un groupe d’au moins quatre astronautes en les protégeant de la chute des météorites et des effets néfastes des rayons Gamma.

 

Pour réduire sur terre l’énorme logistique qu’un tel projet aurait nécessité et éviter, par conséquent, l’exportation vers la lune de matériaux de construction terrestres, tels que le béton, l’acier, le verre, etc., une opération très onéreuse qui exigerait nécessairement de nombreux allers-retours en navette ou en fusée, l’ESA et ses partenaires songent d’utiliser le sable issu du sol même de la lune et façonner sur place les différentes composantes de la base. La D-Shape, qui mesure environ six mètres sur six, peut d’ailleurs aisément s’acquitter de cette tâche. Elle permet, en effet, de fabriquer par couches successives toutes sortes de formes dont les dimensions peuvent atteindre plusieurs mètres.

 

Le projet semble en tout cas bien avancé. De nombreux tests et plusieurs simulations dont les résultats sont très prometteurs ont déjà été réalisés. D’autres sont également en cours dans les laboratoires des différents partenaires de l’ESA. Pour vérifier la faisabilité d’une telle aventure, plusieurs aspects techniques sont passés au peigne fin. Pour reproduire l’équivalent de la poussière lunaire, « les chercheurs, nous apprend E. Vibert, ont utilisé du basalte, une roche volcanique dont la composition est à 99,8 % celle du sol de la lune, (auquel ils ont ajouté) de l’oxyde de magnésium… » [3] Ensuite, ils ont procédé à des simulations dans un environnement dépourvu d’atmosphère reproduisant ce vide qui caractérise la surface lunaire. « Lors de tests, rapporte E. Vibert, dans une chambre à vide chez Alta Spa – une entreprise italienne qui a travaillé sur l’adaptation de l’imprimante 3D aux conditions lunaires –, l’équipe de Giovanni Cesaretti a trouvé un moyen d’insérer le liquide fixant sous la couche de poussière. Celui-ci se trouve alors pris au piège et ne s’évapore pas. » [4] Cette prouesse est très encourageante. Elle démontre en tout cas que l’impression tridimensionnelle peut avoir lieu sous vide. L’équipe de Giovanni a même réussi, peut-on lire dans Le Parisien Magazine, à produire dans une chambre vide « un bloc rocheux alvéolé d’une tonne et demi » qui pourrait servir de module de base à la réalisation de ce projet. Plusieurs blocs de ce genre pourraient ainsi être assemblés sur place, puis recouvert d’une couche de poussière de lune dont « se chargeraient des robots équipés de mini-imprimantes 3D. »

 

Restent enfin quelques problèmes à résoudre avant de lancer cet ambitieux chantier lunaire. D’abord, il faut choisir le site d’implantation de cette base. Sachant que les températures à la surface de la lune dépassent largement les 100 °C pendant le jour (qui est aussi long que deux semaines terrestres) et descendent sous la barre de – 100 °C durant la nuit, les emplacements idéaux sont très limités. Seul le pôle sud, là où les températures sont plus clémentes, pourrait éventuellement convenir. L’Agence spatiale européenne semble avoir déjà trouvé le site qu’il faut : « un pic rocheux, nous apprend E. Vibertt, qui bénéficie (non seulement) d’une lumière presque constante, (mais permet) d’installer (également) des panneaux solaires capables d’alimenter la base et son imprimante en électricité. » [5] Ensuite, il faut déterminer avec précision le délai de réalisation. Cet aspect non moins important du chantier semble être, lui aussi, en voie d’être résolu. Si l’on se fie aux données spécifiées par le concepteur de l’imprimante, la base lunaire tout entière serait achevée en quelques semaines. Dans sa forme actuelle, la D-Shape est dotée de performances exceptionnelles. Elle est conçue pour produire des structures « à un rythme d’environ 2 mètres à l’heure ». La prochaine génération aurait un rendement beaucoup plus élevé : elle « devrait atteindre 3,5 mètres de l’heure » et réaliser, par conséquent, un édifice en moins d’une semaine.

 

Enfin, il reste à résoudre une question d’ordre sanitaire d’une importante capitale pour la sécurité et la survie des occupants de ce nid lunaire. La poussière à la surface de la lune étant très nocive, il est impératif de prévoir un dispositif très efficace qui permet d’entraver la diffusion de ce poison dans l’air ambiant à l’intérieur de la base. DE nombreux scientifiques associés au programme de l’ESA sont en train de creuser cet aspect très important du projet. Il n’est pas improbable qu’ils seraient de mesure de proposer un système viable dans les mois à venir… Affaire à suivre !

 

Notes

 

[1] Consulter ESA, « Construire une base lunaire en impression 3D », disponible à l’adresse web suivante : http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Construire_une_base_lunaire_en_impression_3D.

[2] Emmanuelle Vibert, « Coloniser la lune. Quel chantier ! », in: Le Parisien Magazine, Rubrique : Grand Angle – Futur, 22 au 28 mars 2013, pp. 70-72.

[3] Op. cit., p. 71.

[4] Op. cit., p. 72.

[5] Ibid.

 

Mots-clés : Lune, base lunaire, imprimante 3D, conquête, espace.

 

Pour citer cet article :

 

Azzedine G. Mansour, « La colonisation de la lune est à portée de main. L’impression 3D ouvre des portes jusque-là insoupçonnées… », in : Libres Expressions, 27 mars 2013 (https://azzedine-gm.blog4ever.com/blog/lire-article-501249-9826859-la_colonisation_de_la_lune_est_a_portee_de_main.html).


29/03/2013
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